Des millions de fans de Harry Potter se ruent sur le dernier tomeDe Londres à Tokyo, de Paris à New York, les millions de fans de Harry Potter dans le monde se sont rués samedi sur les premiers exemplaires en anglais du 7ème tome de la saga, pour connaître le dénouement de cette série au succès planétaire.
"Harry Potter et les Reliques de la mort" ("Harry Potter and the Deathly Hallows"), pavé de 607 pages, est officiellement en vente depuis samedi 00H01 (vendredi 23h01 GMT) dans le monde entier, deux ans après la sortie du tome 6.
Aucun chiffre de vente au Royaume-Uni n'était disponible samedi mais Bloomsbury, éditeur britannique de la saga, tablait sur trois millions de livres vendus au cours des premières 24 heures. Deux millions du tome six, "Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé", avaient été écoulés en ce laps de temps lors de la publication en anglais en juillet 2005.
Les chiffres communiqués par plusieurs distributeurs laissaient présager de nouveaux records: la chaîne WH Smith a vendu 15 ouvrages par seconde pendant la nuit et les supermarchés Asda 250.000 livres, le groupe Waterstone's 100.000 en deux heures seulement.
Le site de vente sur internet Amazon a enregistré près de 2,3 millions de réservations dans le monde.
Mais le livre --alias "HP7" ou "DH"-- est loin de faire l'unanimité chez les premiers lecteurs qui l'ont dévoré en moins de douze heures. Il estdécrit sur les sites de fans comme le "meilleur livre de tous les temps" ou comme un livre "très nul".
En Grande-Bretagne, terre natale de cette saga inventée par la Britannique J.K. Rowling, comme dans de nombreux autres pays, des centaines de librairies avaient ouvert spécialement à minuit pour l'occasion.
A la librairie Waterstone's à Piccadilly (centre de Londres), l'une des plus importantes du pays, plusieurs milliers d'aficionados venus du monde entier, souvent affublés de chapeaux de sorciers et autres uniformes de l'école de Poudlard, ont brandi avec des cris de joie et des embrassades leur ouvrage.
Amber de Jager, une Néerlandaise de 19 ans, qui attendait depuis mercredi après-midi devant la librairie est ressortie avec en main le tout premier exemplaire vendu vendredi soir.
"J'en tremble d'excitation. Ca fait deux ans qu'on attend et je vais être l'une des toutes premières à le lire en toute légalité", s'est-elle réjouie, assurant qu'elle allait lire toute la nuit.
Peu après minuit, J.K. Rowling a lu pendant une vingtaine de minutes le début de son livre --son "préféré"-- à 500 chanceux survoltés tirés au sort en juin, au musée d'Histoire naturelle de Londres.
Cette lecture, disponible deux semaines sur internet (
www.bloomsbury.com ), a été suivie d'une séance de dédicaces ouverte
à 1.700 fans qui a duré jusqu'au petit matin.
L'auteur a toujours présenté ce 7e roman comme le dernier de la saga.
La région Asie-Pacifique n'a pas non plus échappé à la Pottermania et des festivités étaient prévues tout au long du week-end pour marquer la sortie du livre.
En Australie, un homme de 21 ans qui avait perdu le reçu de son bon de commande pour le précieux ouvrage, n'a pas hésité à plonger dans les eaux glacées d'un lac de Canberra pour tenter de le récupérer. Il a apparemment attrapé un gros rhume, mais pas son reçu.
Au Pakistan, la fête aurait pu tourner au drame: une bombe a été désamorcée dans la nuit de vendredi à samedi dans une voiture garée près d'un centre commercial de Karachi (sud), où devait se presser la foule dès l'aube pour la sortie du livre.
Pris de remords, le poseur de bombe a appelé la police pour l'avertir de l'imminence du danger en réalisant que des enfants pourraient mourir, selon la police.
L'enthousiasme des inconditionnels ne semblait pas avoir été entamé par les fuites publiées dans la presse et sur internet ces derniers jours, qui avaient largement éventé le dénouement malgré d'impressionnantes mesures de sécurité.
Samedi, plusieurs journaux britanniques ont livré leur premier verdict.
je doute qu'un roman perdu de Shakespeare avec une couverture dessinée par Michel-Ange suscite une telle excitation", plaisante le Daily Telegraph.
Le Sun, tabloïd le plus lu de Grande-Bretagne, juge le livre "un peu compliqué" mais salue "un conte classique de lutte du bien contre le mal, au même niveau que la trilogie du Seigneur des Anneaux de Tolkien".
Pour le Times, cet opus est "le plus adulte" de la saga, "il reflète peut-être notre époque déchirée par les guerres". Mais le quotidien populaire Daily Mirror prévient qu'avec "au moins onze personnages" tués, "il faut préparer ses mouchoirs".
Sur un site de fans, une lectrice s'appelant Princesse Lauren confirme: elle dit avoir pleuré "six fois" pendant la lecture du roman et "une bonne demi-heure" après la fin.
La presse britannique s'abstient de révéler la fin, marquée par l'affrontement attendu de Harry Potter contre son ennemi de toujours, l'infâme mage noir Voldemort.
Selon un correspondant de l'AFP, qui a reçu un des tout premiers exemplaires du livre, Harry tue son ennemi Lord Voldemort, mais il survit à l'épreuve et prononce la dernière phrase de la saga: "J'ai eu assez d'ennuis pour toute une vie".
J.K. Rowling ajoute un épilogue à son roman, où elle fait savoir que quelque vingt ans plus tard, "tout allait bien" pour sonhéro.
Accueil 
